Pornichet – Vannes – Pornichet

Croisière 29 juillet au 12 août 2023.

“L’objectif était d’aller voir l’archipel des Glénan après une première participation à la Myth of Malham à Pornic”

foc N°1) pour se ménager malgré des conditions météo très favorables. Les 21 milles vers
Pornic sont réalisés au portant avec du soleil, des maquereaux au bout de la ligne, et même
la rencontre avec un groupe de dauphins lors du passage de l’embouchure de la Loire ! Parfait pour se remettre doucement en selle mais aussi pour faire le plein d’énergie car les prévisions des jours suivants sont pessimistes. Arrivés au port de Pornic, on fait la connaissance de sympathiques membres de l’AS Corsaire autour d’un verre sur le quai avant de dîner avec notre pêche du jour.

J1 : Participation à la Myth
J2 : Gros coup de vent


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La rade à eux tous, seul

Nous le savons bien, régates ou croisières, le Corsaire sait tout faire. Voilà quelques années que je prends plaisir à régater modestement mais aussi à naviguer en solitaire.

J’aime me promener au départ du Croisic dans les îles alentour ou dans le Golfe du Morbihan. Cette année j’ai réussi à planifier 12 jours de balade, seul impératif : je dois être de retour au Croisic le 13 juillet pour accueillir ma famille pour les vacances. J’ai comme objectif de rejoindre la rade de Brest pour participer à la régate qu’organise Vassili : “LRAMTS”, La Rade A Moi Tout Seul pour les deux jours de régate en solitaire se déroulant dans la magnifique rade de Brest.

Dimanche 2 juillet 2023 : Le Croisic / Le Palais

Le Palais

Je devais partir hier mais la météo en a décidé autrement, j’ai laissé passer le coup de vent qui s’annonçait violent, ce qui s’est confirmé.

7h30 : appareillage du Croisic, vent NNW prévu 10 à 15nds, temps nuageux, premier incident, la dérive ne descend pas. Le port du Croisic découvre à marée basse et à chaque marée basse la vase doit venir obturer le puits de dérive qui vient d’être refait. Je retrouve le fer à béton conservé pour intervenir sur l’ancienne dérive et c’est parti pour venir frapper la tête de dérive en essayant de garder tous mes doigts sans défoncer les fonds ;après plus d’une demi-heure d’effort j’obtiens gain de cause. La route continue, à 10h Bonen du Four passée, puis 13h30 les Grands Cardinaux de Hoedic. Je serai donc en avance sur mon planning ayant prévu de mouiller au nord de Houat, mais j’ai mal refermé la poche de mon blouson et mon téléphone en profite pour aller barboter dans le fond du bateau : me voilà sans téléphone, donc sans météo… Je me détourne donc vers Belle-Île en remontant au vent qui se renforce, pour arriver vers 20h30 au Palais, quelques rayons de soleil ardents se faufilant entre les lourds nuages. Bien content d’arriver et de trouver une place au ponton dans l’avant-port, la fatigue se fait sentir après 13h de navigation et 33 milles parcourus contre le vent pour cette première journée.


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Croisière de Gwennili à Ibiza

C’est quand il fait gris, froid et que le taux d’ensoleillement  est minimum qu’on est dans les meilleures conditions pour choisir sa prochaine destination pour une croisière. En Juillet 2021 nous avions fait le tour de Minorque avec Gwennili et un petit relent  de « J’y retournerai bien » flottait dans l’air lors de nos choix.

Cependant un dicton nous influençait en nous disant : « qu’il ne faut pas revenir sur les lieux  d’une croisière qu’on a bien aimée, en général on est souvent déçu… » . Le choix fut simple : Majorque, trop de monde ça va être la foire, Minorque c’était déjà fait, Ibiza  s’imposait donc naturellement .

Ibiza une île à deux visages :

Le premier, le plus connu est celui de la fête, du bling-bling avec une population désœuvrée par l’alcool. Par bonheur ils sont concentrés dans 3 lieux bien répertoriés qu’il suffit d’éviter si ce n’est pas notre tasse de thé. L’autre visage lui, moins connu, est encore  très nature, calme, cool, simple, bref tout ce qu’on recherche.  

Reste plus qu’à choisir le port où l’on mettra à l’eau le bateau (en espérant que ce sera plus simple que lors de notre dernier passage en Croatie). Après étude minutieuse du guide Imray, le Puerto de Sta Eulalia  coche toutes les cases, ce sera donc lui notre point de départ pour faire le tour de l’île.

27 Juin 23

Lever de soleil sur l’arrivée à Ibiza

Après une nuit de traversée sans encombre, parti la veille de Barcelone, le ferry nous débarque au lever du soleil dans le grand port principal de l’île : Puerto de Ibiza.

Photo 1 levé de soleil arrivée à Ibiza

Il ne nous reste plus qu’une vingtaine de kilomètres à faire (une formalité après les 1100 kms des jours précédents) pour arriver à la marina de Santa Eulalia et mettre le bateau à l’eau.


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La plus courte croisière de l’histoire

Un peu en manque de navigations après notre National quelque peu écourté, Nico et moi décidons de partir en croisière le week-end du 15 août. Objectif : ma première croisière en solo (mais accompagnée !).

La météo s’annonce parfaite. On s’imagine partir avec Le Gitan et Lezig. Chacun sur son bateau, mais ensemble, pour les apéros lors des escales. Hoedic, Belle-île

Le programme est alléchant !

La météo ayant quelque peu évolué, nous ne prendrons que Lezig. L’idée étant avant tout de partir tranquillou, sans pression et d’en profiter un max !
Le rendez-vous avec Jacques sur une aire de covoiturage est quelque peu décalé à cause des bouchons. Ben oui, c’est le 15 août ! J’avais zappé ce “détail”…
Je retrouve Nico à la Turballe avec un peu de retard mais il a géré les pizzas pour le dej’. On grignote un bout et on met le bateau à l’eau. Je me traîne et baille aux corneilles comme jamais. La préparation est plus longue que prévu mais Lezig est enfin prêt à partir à 16h… On se tâte un peu sur la destination. Hoedic direct ou petite nav’ vers Piriac ? Les horaires d’ouverture du port de Piriac décident pour nous ! Le réveil à 7h du matin pour repartir nous envoie directement vers le large !


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42 nuits

Croisière en Croatie

Lorsque l’on retourne sur les lieux d’une croisière que l’on a adorée, après quelques années, (la dernière remonte à 4 ans), il y a souvent une petite appréhension : est-ce que ce sera aussi bien ? Est-ce que ce n’est pas devenu trop tourisme-de-masse depuis le temps ?…

Eh bien ça vaut toujours autant le déplacement !

Même si depuis Dennemont en IDF, club où est basé Gwennili, cela fait un aller-retour de 3500 kms (!), soit 5 jours pour la route. Que l’on passe par l’Italie ou bien l’Allemagne, c’est plus ou moins la même chose, sauf qu’en Allemagne les autoroutes sont gratuites. Dans tous les cas, nous dormons dans le bateau pendant le trajet, tels de vrais romanichels avec leurs roulottes ; ça interpelle la plupart du temps les propriétaires des terrains quand on leur demande l’autorisation de stationner pour la nuit dans leurs champs, mais à chaque fois la magie du Corsaire agit : “C’est juste pour une nuit ?” – “Vous repartez demain ?” – ”Alors c’est d’accord. Et au fait, vous allez où comme ça avec votre joli bateau ?”
L’année dernière en plein Covid, en revenant d’une croisière en Espagne (Le tour de Minorque) on nous a dit : “C’est bon mais il faut que la doyenne vous accepte”. (!)
Surprise, quand on a vu la “doyenne” arriver : c’était la cheffe d’un troupeau de mouton, elle a commencé par renifler l’étrave du bateau puis la remorque et finalement est passée devant nous comme si de rien n’était, le reste du troupeau a suivi, on était acceptés. Vous l’aurez compris quand les voyages sont aussi longs nous sommes en “mode croisière”
dès que le bateau est attelé à la voiture. Cette croisière-ci nous aura fait dormir 42 nuits de suite dans le bateau. Quand on aime on ne compte pas ! Surtout quand on est à la retraite depuis 3 mois.

Petit déjeuner sous le taud dans l’anse de Postire

Arrivée à Split sans encombre après 2 jours et demi de transhumance. Split est un point de départ incontournable pour faire les îles de l’Adriatique. Bonne nouvelle depuis cette année : plus de taxe de navigation à payer, les bateaux de moins de 6 mètres ne sont plus concernés. Yes. Mais mauvaise surprise : la petite marina où nous avions nos habitudes (mise à l’eau et surtout parking gratuit pour la voiture et la remorque) a changé de gestionnaire et le capitaine du port nous fait comprendre dans un langage « croato-british » qu’il ne peut rien faire pour nous. Ça commence mal ! Nous passerons la matinée à
chercher les capitaines des différentes marinas pour s’entendre dire à chaque fois : “Le capitaine… Il est au bistrot !”


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Croisière de premier de l’an…

Reprise d’une tradition partagée, entre mal de terre et mal de mer !!

Depuis combien de temps ai-je fait une croisière avec mon Gitan ?? Cet été, quelques jours après le National… Mouais cela ne compte pas…

Je parle d’une vraie croisière. Une qui ne ressemble pas à un changement de port/parking l’été au milieu du flot des vacanciers, mais une qui permet de se retrouver avec la mer pour soi, une où l’on sent la chance que l’on a de se promener sur cet élément qui nous domine, une avec des rencontres, des histoires à raconter au retour, une qui marque un peu plus l’expérience, une croisière où l’on se sent à la fois petit, fragile et à la fois vivant, maître de sa route…

Bref, une vraie croisière !

Sur le Gitan, je n’ose pas compter à quand remonte cette dernière “vraie croisière”. En ce début d’hiver, je me demande si j’arriverai à reprendre un plaisir aussi complet sur mon Corsaire qu’avant d’avoir goûté aux “gros bateaux”.

C’est que l’on s’habitue vite à la navigation au GPS, à voir les voiliers autour à l’AIS, à anticiper la météo sur WINDY. On s’éloigne vite de l’écoute directe de la nature à suivre les évolutions météo sur ses instruments (anémomètre, girouette et baromètre électronique) qui permettent aux poils de millibar de suivre son logigramme de trajectoires et d’options pré-mâchées par un briefing avec son entraîneur lui-même s’appuyant sur un road book de la navigation, réalisé à grands coups de logiciels de routage comme Maxsea ou Adrena.

On perd un peu la notion de la prise de décision en temps réel et son “bon sens marin”… On perd l’habitude et le plaisir de glaner l’information en regardant la mer, le ciel, les nuages avec ses yeux, en ressentant le vent sur son visage et les poils sur ses mains. On perd un peu l’habitude de tout simplement vivre le moment présent par le lien direct avec les éléments.

Du coup, se retrouver avec sa carte marine, sa règle Cras et son compas magnétique, sans personne autour pour affiner sa concentration et ses réglages, pour torcher de la toile… Qui plus est l’hiver… Vais-je encore aimer?

Pas de suspens, nous ne sommes pas dans un polar. À l’heure où j’écris ces lignes, je vous l’affirme haut et fort OUI OUI OUI et re OUI. Elsa, mon équipière de vie et de navigation vous le dira : “c’est fou comme Nicolas est heureux et de nouveau pleinement vivant quand il est en mer, à croire qu’il développe un petit mal à/de terre”.


Vous voulez avoir accès à la totalité de ce passionnant compte rendu de croisière du Gitan à Hoëdic au premier de l’an? N’hésitez pas! Adhérez à l’AS Corsaire et retrouvez la totalité de l’article dans les bulletins numéro 233.